Vous appartenez à la minorité
chinoise des States. Est-ce la raison de votre interêt pour
la minorité indienne dans ce film?
-Il est vrai qu’il y a des connections souterraines entre Chinois
et Indiens. Mais le facteur déterminant, c’est que je suis
tombé amoureux de cette histoire. Dans le périlleux
codage de ces Navajos, il y avait tout : bravoure, loyauté,
patriotisme. Cétait donc une façon de montrer la
courageuse contribution des Indiens pendant la guerre. De plus,
que leur participation à la victoire n’ait jamais été
reconnue, m’a extrêmement touché.
Comment aviez-vous décidé
de filmer la guerre ?
Je voulais garder le côté documentaire et marier
l’action et le lyrisme. Donc montrer à la fois la peur,
le danger, le chaos, la mort, tout en livrant mon propre message
pacifiste. Car pour moi,plus l’action est choquante, plus elle
prouve que la guerre, c’est l’horreur absolue.
Avez-vous dirigé de la même
façon Tom Cruise dans "Mission Impossible 2"
et Nicolas Cage dans ces "Messagers du vent" ?
Les diriger est un plaisir, mais ils sont très différents.
Tom Cruise est très créatif, très bosseur.
Etant producteur, il donne constamment des idées, fait
des suggestions. Nous nous sommes donc un peu disputés...Mais
à la fin, c’est toujours moi qui avais le dernier mot.
Nicolas Cage, lui, est un gentleman. Il est très gentil,
n’a aucun ego et me fait totalement confiance. Pour avoir déjà
travaillé ensemble dans "Volte Face", nous
nous comprenons d’un regard. Il a un sens très aigu du
personnage et renouvelle son jeu à chaque prise.
Ont-ils néanmoins des points communs
?
Au moins deux. Ils sont très très sérieux
et insistent toujours pour faire les cascades eux-mêmes.