Cinéma
Au cinéma ce mois-ci
Dupontel et "Monique"
Jean-Marc Barr et Alice
John Woo dans la bataille
Richard Berry en Roumanie
Les 11 réalisateurs du 11
septembre
Rentrée : trois succès
annoncés
 Expositions
Nancy
Autres villes
 Divers
Vidéo
Livres
Evènement
Musique actuelle
Musique
Horoscope
Chat
Forums
 A propos
Informations
Espace annonceurs
Contactez-nous
Cinéma > Les 11 réalisateurs du 11 septembre
Votre mail :

Après les fourmis et les oiseaux, voici encore Jacques Perrin à l’origine d’un film dont on va beaucoup parler. Titre : "11’09"01, September 11". Sujet : la réflexion imagée de 11 cinéastes un an après la tragédie du 11 septembre 2001. Temps imparti pour chacun : 11’09"01. Perrin producteur n’est cependant pas à l’origine de cette initiative dûe à un autre Français, Alain Brigand. C’est lui en effet qui a demandé à 11 cinéastes de mettre en scène "leur" électrochoc du11 septembre. Une palette de réalisateurs des cinq continents illustrant ainsi l’onde de choc mondiale.

Pour la France, c’est Claude Lelouch qui s’y colle. Et s’en tire bien. En choisissant un couple à New York. Elle muette (c’est Emmanuelle Laborit), lui (Jérôme Horry) un peu las de cette relation. Alors elle lui laisse un message d’adieu sur son ordinateur tandis que la télé retransmet la tragédie dans la pièce à côté.11 minutes de silence dans une ville bouleversée. Fort et beau.

Trois cinéastes ont choisi la tragi-comédie. L’Africain Idrissa Ouedraogo et sa bande de gamins certains d’avoir croisé Ben Laden dans la rue. Le Japonais Imamura et son soldat devenu serpent. Et Amos Gitaï (l’un des meilleurs) filmant un attentat à Tel Aviv couvert par une journaliste télé qui croit tenir le reportage de sa carrière mais on lui coupe l’antenne car c’est l’horreur de New York qui prime...

Les plus subversifs, ce sont Ken Loach et Youssef Chahine. Le premier, sobre et inspiré, rappelle un autre 11 septembre : le coup d’Etat de Pinochet au Chili soutenu par les Américains...Le second, assez limite et médiocrement filmé, tente un amalgame entre victimes d’attentats et terroristes.

Le relent d’anti-américanisme de Chahine explique sans doute pourquoi ce film n’a pas été retenu par le Festival de Deauville pour un hommage éventuel. Mais il sera présenté à la Mostra de Venise.

 

Edition Lorraine - n°121
Septembre 2002
Copyright © - Lumieres.net - Tous droits réservés |